vendredi 29 avril 2016

CE QUE VEULENT LES FEMMES ENCEINTES

Savoir rassurer les femmes enceintes :

Je viens de revoir, ce soir, à la télé, "Big Fish" de Tim Burton. Un très bon film dans lequel un fils apprend à connaître son père qui lui a toujours conté des histoires qui lui apparaissent maintenant farfelues à l'aune de la trentaine. Ces fantastiques aventures qui avaient peuplé son imaginaire d'enfant ne lui suffisent plus pour appréhender l'identité propre de son père. Il a besoin de faits, de vérité, pour selon lui, vraiment connaitre son père avant de réaliser que la fantaisie qui a travesti la trivialité de son quotidien fait partie intégrante de la vie de son paternel.
À la fin du film, je me suis amusé à penser que ma femme, et probablement toutes les femmes enceintes, aimeraient qu'on leur conte de telles histoires, que l'on travestisse également leur quotidien afin d'apporter une touche de fantaisie à leurs désagréments et aux changements qui s'opèrent, sans leur consentement, tout au long de leur grossesse.
Voici la journée que ma femme a vécu...ou aurait aimé vivre aujourd'hui :
Il est 3h30 du matin, et même si je n'ai pas à me lever aujourd'hui pour me rendre à un déjeuner de charité à New York au profit de mon association pour les jeunes orphelins lépreux du Botswana, je décide toutefois de faire un aller-retour rapide, à bord de mon jet privé, pour la Floride. Ma femme adore le goût et la douceur des oranges de Floride fraichement pressées, et j'adore faire plaisir à ma femme ! J'embarque donc dans mon jet privé, un prototype high tech développé par les meilleurs scientifiques et ingénieurs de la NASA qui peut voler à Mach 12 et relier Orleans - Miami en une petite heure. Ça tombe bien, les deux heures de trajet correspondent au temps que je passe quotidiennement pour sculpter mon corps d'athlète, car sans aucune fausse modestie, je peux avouer, qu'avant de me lancer dans le mécénat et le caritatif, j'étais un champion d'Arts Martiaux. Ce court voyage me permets donc d'effectuer, sans même trop transpirer, mes habituelles 1200 pompes et abdos et d'arriver à la maison pour 5h30 avec mon kilo d'orange que je m'empresse de presser. Je prépare une omelette onctueuse à la truffe, quelques tranches de bacon grillées et des toasts  tout juste chauds que je dépose sur un plateau en argent. Je réveille en douceur Madame en l'embrassant tendrement et en lui susurrant à l'oreille :
"Ma chérie, ton petit déjeuner est prêt !"
"Merci, mon amour ! J'ai fait un cauchemar horrible...j'étais au boulot et la directrice m'obligeait à porter des chaussures de sécurité, à récurer le sol d'appartements en respirant des produits toxiques qui me brûlaient les poumons...elle me voyait trimer et se moquait de moi avec un rire démoniaque...c'était horrible !!!"
"Ne t'inquiète pas ma chérie, tu n'auras plus jamais à travailler là bas ! J'ai réglé le problème. Hier après midi, pendant que tu faisais la sieste, j'ai rendu une petite visite à ta responsable et nous avons eu une petite discussion. Je lui ai fait bouffer toutes ses éponges et lui ai laminé le dos à coups de chaussures de sécurité avant de l'asperger de Récuro 2000 et de craquer une allumette en la regardant droit dans les yeux. Je l'ai menacé de l'immoler si elle n'acceptait pas de te changer de poste, finalement elle m'a proposé de doubler ton salaire et que tu restes à la maison !"
"Merci John, tu es vraiment..."
"Formidable ? je sais ma darling ! Et que dirais-tu, si après ton petit déj, je te faisais couler un bon bain moussant et que je te masse le dos et les jambes avec de l'huile d'amande douce ?"
"Comment fais-tu pour lire dans mes pensées ? Tu es vraiment..."
"Formidable ? Je sais ma darling !".
Je lui ai donc fait couler un bain, pas trop chaud, avec de l'huile essentielle de papaye et quelques pétales de rose. Romantique de nature, j'ai lancé une playlist de musiques apaisantes dans laquelle figure évidemment la discographie complète de Whitney Houston et d'Aretha Franklin. Je me suis déshabillé, lui offrant à voir la plastique irréprochable de mon corps, abdos saillants et muscles bandés avant de la saisir dans mes bras et de la porter comme une plume jusqu'au bain bouillonnant. J'ai pris une éponge naturelle, que j'avais ramené de la Grande Barrière de Corail en Australie lors de mes nombreux déplacements pour les enfants culs de jatte de Tasmanie, et j'ai commencé à lui frotter délicatement le dos. Après deux heures de massages tantriques et après lui avoir déclenché une multitudes d'orgasmes rien que par le contact de mes doigts, je l'ai amoureusement enveloppé dans un peignoir de lin et j'ai descendu les quelques marches qui mènent à la baignoire, nu comme un ver, des gouttes d'eau ruisselant sur chaque centimètre carré de ma peau, le sexe turgescent de plaisir et faisant office de porte serviette. Le timing était parfait, puisque c'était à ce moment précis que la chanson de "Dirty Dancing", "The Time of My Life" a commencé à caresser les oreilles de ma femme. Je me suis posté devant elle, les bras en croix, l'invitant d'un sourire complice à plonger dans mes bras. Je l'ai saisi à bout de bras, comme un petit oisillon tombé du nid , tout en réalisant la parfaite imitation de la chorégraphie du film. Elle virevoltait avec grace aux quatre coins de la pièce, l'oeil hagard en me disant dans un murmure orgasmique :
"Tu es vraiment..."
"Formidable ? Je sais ma darling !".
....
Au final, je me rends compte que la réalité n'est pas si éloignée du fantasme...à quelques détails près :
- Je ne voyage pas en jet privé mais en C3.
- Mes oranges ne viennent pas de Floride mais d'Auchan.
- Au lieu des 1200 pompes, j'en fais que 12.
- J'écoute ses doléances mais n'étripe encore personne.
- L'éponge naturelle n'est qu'une fleur de douche synthétique.
- La chorégraphie sur Dirty Dancing se résume à quelques pas de danse sur du Hip Hop pour la faire marrer...
Mais finalement les intentions sont les mêmes, non ???

Le fantasme de la femme enceinte

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